A l’heure de la communication à outrance, les Téléphones Importables de Lionel Stocard réinterrogent la forme et l’usage du téléphone en nous invitant à repenser notre rapport à l’objet et sa fonction. Ses sculptures interactives sont autant de pièces uniques, bizarres, fantaisistes, où le clin d’œil, l’anecdote et l’humour côtoient l’exigence de l’objet précieux et le goût de la belle ouvrage.
Le FÉMININ, immense totem ourlé de fourrure rouge, le PIERRE ET MARIE CURIE, taillé dans une pièce d’érable de 100 kg, le BARBARE, loupe d’orme et plaques de ferraille que l’on frappe avec un marteau pour composer le numéro, le TELEPHONE SIEGE, sur lequel il faut s’asseoir pour obtenir la tonalité, le JULES VERNE qui devient la barre du Nautilus, le DERNIER APPEL, qui sectionne le doigt et le dépose dans un réceptacle en verre lorsqu’il appuie sur les numéros, le PHOTO que l’on effleure du bout des doigts…
Les Importables sont des objets rares dans un monde envahi par la technologie. Du téléphone fixe ils gardent l’électronique, pour le reste ils nous obligent à ne pas quitter l’imaginaire qui nous aide à anticiper et à réfléchir en dehors du prêt à penser. Magie de la communication à distance, amoureuse, précieuse, volontaire, étonnante.